Ne Tirez Pas Sur L’oiseau Moqueur

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee 

Au début des années 30, dans l’Alabama, la jeune Scout et son frère Jem sont élevés par leur père, Atticus Finch. Ce dernier, avocat, tente de leur apprendre le respect dans le climat tendu de la ségrégation et de la grande dépression. Quand Atticus se retrouve à défendre un jeune noir, ils ne se doutent pas à quel point leur vie va basculer…

Ecrit en 1960, et Prix Pulitzer 1961, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur est l’unique roman écrit par l’américaine Harper Lee.

Vendu et traduit dans le monde entier, il passe pour être un des meilleurs livres sur la ségrégation. En effet, publié dans les années 60 mais replaçant les événements dans les années 30, ce livre aborde de front les problèmes connus par la population afro-américaine en ce début de siècle.

Vu à travers le regard d’une petite fille, âgée de 6 ans au début du livre, on découvre notamment la nature des rapports qui existent entre les noirs et les blancs, précisément au cours d’un événement, dont le père des enfants va être un des acteurs directs. Cette famille, progressiste et respectueuse d’autrui, quelque soit sa couleur de peau, dénote dans la communauté de cette petite ville de l’Alabama. Et ce qui est intéressant avec ce récit, c’est que la petite Scout, la narratrice, prend conscience à travers son poste d’observatrice mais aussi d’actrice que les valeurs qui lui sont inculquées ne sont pas celles des gens qui l’entourent. En grandissant, elle perçoit, et le lecteur avec elle, le fossé qui existe entre les communautés noires et blanches de cette petite commune et de la folie que cela peut engendrer.

Mais ce livre est aussi l’histoire d’une petite fille et de son grand frère, élevés par un père veuf que tout le monde récuse, car l’éducation de cet homme, devenu père sur le tard, dénote dans l’Amérique des années 30. Et c’est le regard plein de tendresse de cette petite Scout, posé sur son papa qu’elle voit vieillir, qui apporte une belle émotion tout au long du roman car on s’aperçoit qu’Atticus est avant tout un homme de principes qui apporte de solides bases à ses enfants, notamment face à l’injustice et à la ségrégation, valeurs rares à cette époque.

Tout au long du livre, on s’attache à cette famille que l’on ne veut plus quitter. Les sujets abordés sont forts et toujours d’actualité. Le succès de ce livre ne se dément pas,  même au fil des années, il est à lire pour ne pas oublier que chaque être humain quelque soit la couleur de sa peau à les mêmes droits sur terre…