La Chambre Des Parfums

La Chambre Des Parfums de Inderjit Badhwar

Tan, le narrateur, se replonge dans ses souvenirs au moment où son père se meurt. Entre enfance en Inde et études aux Etats-Unis, entre tradition et modernité, il nous présente son pays, sa famille et son père adoré, le shikari…

Lorsque j’ai choisi ce livre offert, dans le cadre d’une opération « 2 Livres de Poche achetés, 1 Livre offert », j’étais très emballée par le sujet. Mais il s’avère que ce livre me laisse extrêmement mitigée.

La première partie se déroule en Inde, durant l’enfance de Tan et ses frères et soeurs. Malgré un début assez fastidieux, à force de longues descriptions, je suis bien entrée dans l’histoire et surtout dans l’atmosphère créée par l’auteur qui nous projette directement dans cette maison familiale et surtout dans cette fameuse chambre aux parfums, si chère à leur père. Toute cette mise en place, les lieux, les personnages (notamment le personnage du père), m’a beaucoup plu. J’ai apprécié de découvrir cette famille qui vit entre tradition et modernité, croyance et athéisme. La mère, farouche pratiquante, élève ses enfants dans le pur respect de l’hindouisme, quand le père s’en détache complètement et envoie ses enfants à l’école américaine et se passionne pour la chasse. Le début du livre s’ouvre sur un bel hommage au père, à l’Inde et ses traditions.

Passé la moitié, Inderjit Badhwar, centre son roman sur Tan et sa vie d’étudiant aux Etats-Unis. On découvre le pays au moment de la guerre du Vietnam, en plein coeur d’un changement qu’il vit de l’intérieur. Le narrateur est tiraillé par le mode de vie américain, si libre, et ses racines profondément ancrées dans le sol indien. C’est à ce moment-là, que mon esprit a légèrement décroché du roman. Je n’ai plus eu la sensation d’être dans la même histoire et les réflexions de Tan sur la vie et sur son éloignement de sa culture, m’ont laissé sur le bord de la route. Le style assez pompeux et très intello de ce passage, y est vraisemblablement pour quelque chose…

Bien entendu cette construction a un sens, à la fin du roman on comprend bien pourquoi l’auteur a fait ce genre de détour… les racines ont leur importance dans une vie, quelque soit le chemin que l’on prend. Et je suis entièrement d’accord avec cela. Pour autant, la moité du roman ne m’a pas convaincue et je trouve que cela fait beaucoup sur un livre de 400 pages…

Heureusement, j’ai beaucoup appris sur le culture hindoue et notamment sur la chasse, grâce au formidable shikari (chasseur) dépeint dans ce roman, ce qui rehausse mon impression générale à propos  de ce livre qui, définitivement, me laisse extrêmement mitigée… Et c’est assez rare pour être souligné.

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