Les Amandes Vertes, Lettres De Palestine d’Anaële et Dephine Hermans
En 2008, Anaële part en Palestine pour 8 mois, pour une mission humanitaire auprès de la population. Sa soeur Delphine, reste en Belgique et une correspondance s’installe entre elles. A travers les lettres d’Anaële, on découvre sa vie sur place, entre guerre, tradition et rencontres.
Quand 2 soeurs ont chacune un talent, pourquoi ne pas les associer? C’est ce que Delphine et Anaële Hermans ont décidé de faire, en mettant en scène le parcours d’Anaële en Palestine, mis en image par Delphine, la dessinatrice.
Loin d’être une bande dessinée traditionnelle, Les Amandes Vertes tire sa force de l’expérience vécue par la narratrice dans un pays où le conflit israélo-palestinien régit la vie quotidienne de ses habitants.
En partageant ses impressions avec sa soeur restée loin de tout cela lors de leurs échanges épistolaires, Anaële lui fait (et à nous par la même occasion) découvrir le quotidien en se mêlant à la population lors de traditionnels repas ou encore de mariage ou même en écoutant le récit des hommes et des femmes qui finissent par lui offrir leur confiance. Mais c’est surtout l’horreur et l’absurdité de la guerre qui est mis en avant, car chaque palestinien est touché de loin ou de près par ce conflit. Entre camps de réfugiés, check-point, emprisonnement… rien n’est épargné aux habitants. Anaële assiste, impuissante, à cela et se rend compte indignée, du fossé culturel qui oppose l’occidentale qu’elle est elle et ce peuple meurtri qui vit avec cette situation au jour le jour, sans paraître réagir. A travers ses interrogations, on découvre des gens qui se battent à leur façon au quotidien, mais bien loin de ce que nous, occidentaux, pouvons imaginer.
Toutefois, malgré le propos, les 2 soeurs ont choisi d’aborder le sujet de façon assez « légère ». C’est avant tout un regard posé sur une situation et elles ne cherchent pas à expliquer plus en détail, ce qui m’a manqué à plusieurs reprises. J’aurais aimé en apprendre davantage lors de ma lecture, approfondir le propos qui, pour le coup, est tout de même complexe.
J’ai beaucoup aimé les dessins naïfs de Delphine qui, par leur simplicité, ne mettent pas à mal le propos douloureux évoqué par un dessin trop « lourd ». Cela apporte une certaine légèreté nécessaire à certaines situations.
Pour conclure, Les Amandes Vertes est un joli témoignage, habilement écrit et que j’aurais aimé voir approfondi un peu plus, pour le rendre encore plus poignant. Une lecture intéressante qui vaut tout de même le coup d’oeil!
27 Comments
Je ne connaissais pas cette BD, merci pour ton avis! Bon lundi, bisous!
Elle n’est pas très connue, en effet! Merci la bibliothèque pour ce genre de découvertes, d’ailleurs 😉
Gros bisous
Ca a l’air super ! Moi non plus je ne connaissais pas (mais en BD je suis nulle…). Bises !
A force de m’y intéresser, je fais vraiment de belles découvertes et je deviens même complètement accro! Tu devrais essayer 😉
Bises
J’adore le titre et le dessin, je la note tout de suite ! merci 🙂
Ce sont les 2 éléments qui m’ont, moi aussi, poussé à le lire! 😉
Bonne lecture!
Le sujet est intéressant 🙂
Très! Dommage qu’il ne soit pas un peu plus poussé..
même si ,la situation des Palestiniens est révoltante sur bien des points, rien n’est tout noir ou blanc ….
Je suis bien d’accord avec toi! C’est pour cela que j’aurais aimé que la BD approfondisse un peu plus.
Pas facile d’aborder ce sujet en BD. Encore un titre à découvrir grâce à toi…
C’est certain que c’est délicat. Mais il est bon de ne pas laisser ce sujet dans un coin et de tenter une approche, quelle qu’elle soit mais si pour cette fois, il me manque un petit plus de fond…
Merci 🙂
JE ne lis jamais de BD mais de te lire me donne envie 🙂
C’est peut être le moment de franchir le pas???
Oui parce que pour moi BD se résume à Boule et Bill ou à Astérix et je m aperçois que c’est peut être un peu plus que çà 🙂
J’étais comme toi jusqu’à il y a environ 2 ans. J’ai ouvert un autre type de BD et j’ai eu une révélation, car en effet, pour certaines, c’est bien plus que de l’humour ou des histoires gentillettes.
Depuis, je suis une vraie droguée!
Oh encore une découverte intéressante ! Tu me donnes envie de le lire !
Merci !
Gros bisous
Je remplis bien ta PAL, hein? 😉
Gros bisous
Carrément mais là, je ne me refais plus de liste de livres à lire…
Ca va revenir ^^
Héhéhé! :p
J’aimerais beaucoup le lire mais je sais déjà ce qui sera écrit dedans et je partage totalement ce que dit Arwen.
Je partage votre avis à toutes les 2, c’est un sujet délicat et difficile à traiter. En le lisant, je pensais d’ailleurs en apprendre plus, connaître un point de vue (même s’il n’est objectif et donc pas forcément le « meilleur ») et j’avoue être restée sur ma faim…
Je ne lis jamais de BD. Faudrait peut être que je tente, à voir tes critiques, ça me donne envie.
Il faut trouver la bonne pour avoir envie de se lancer. C’est très important 🙂
Le sujet de cette BD me fait forcément penser aux Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle (je ne sais plus si tu l’as lue ?) grâce à laquelle j’avais appris beaucoup de choses sur le quotidien à Jérusalem mais qui m’avait aussi donné envie d’approfondir un peu le sujet effectivement très complexe!
Non je n’ai pas lu cette BD mais elle fait partie de celles que je veux absolument lire. J’ai lu des critiques disant que cette BD était bien mieux écrite pour comprendre justement la situation. Je te dirais ça une fois lue!
[…] j’avais finalement été assez déçue par Les amandes vertes, lettres de Palestine qui n’approfondissait pas assez le sujet, autant je suis ressortie enchantée par ses deux […]