Entre Terre et Mer de Pascal Bresson et Erwan Le Saëc
Le Jeune Saisonnier
En 1920, sans les Monts d’Arrée, Pierre Abgrall vient de perdre sa mère. Il décide de quitter ses terres natales pour rejoindre le pays malouin comme saisonnier, pour aider aux champs les femmes dont les maris sont en mer.
Le Vieux Terre-Neuvas
Après une saison passée dans les terres, Pierre Abgrall se prend à rêver de la mer et d’intégrer ce monde rude qu’est celui de la marine. Le capitaine le confie à son marin le plus ancien pour le former.
La Belle Lavandière
Pierre embarque pour sa première saison en tant que Terre-Neuvas pour pêcher la morue au large du Grand Nord. Il va découvrir les conditions rudes de ces pêcheurs pas comme les autres.
Tiré de la série télévisée et du roman éponymes écrits par Hervé Baslé et datant de 1997, Entre Terre et Mer rend hommage aux Terre-Neuvas, ces pêcheurs qui partaient sur les grands bancs de Terre-Neuve au large du Canada pêcher la morue.
Avec cette bande dessinée, Pascal Bresson met bien en avant ce passé maritime très important de la région de Saint-Malo, en redonnant vie à la côte bretonne qui existait à travers ce métier aujourd’hui disparu. On y découvre le quotidien des marins, d’une extrême difficulté, qui partaient de longs mois au point le plus septentrional du globe pour gagner de quoi vivre, laissant leurs femmes gérer la vie dans les terres, dans une angoisse permanente d’un mort en mer. Entre Terre et Mer, c’est aussi l’histoire de Pierre, cet homme de la terre qui, au contact des marins, veut lui aussi prendre la mer et vivre des aventures aussi difficiles soient-elles. A travers ce personnage, on en apprend plus sur ce métier dont on disait des hommes qu’ils étaient des « Chiens de la mer ».
Parallèlement à la grande Histoire, c’est la petite qui se met en place avec les relations qui se créent, l’amour qui naît ou encore les croyances qui guident ces hommes et ces femmes, solidement ancrés dans leur terre comme dans leur mer. On s’attache à tous ces destins et notamment à celui de Pierre que l’on voit s’affirmer et s’affranchir au fil des pages.
Sous le dessin d’Erwan Le Saëc, on se plait à redécouvrir la Côte d’Émeraude magnifiquement mise en valeur par des couleurs pastels qui rappellent ce bord de mer si particulier et qui amènent un vent de fraîcheur à chaque page, même dans les tempêtes les plus rudes. Néanmoins, je regrette de ne pas trouver le même esthétisme dans les personnages, dont les traits manquent parfois de finesse et de constance.
Dans cette épopée bretonne, on retrouve tous les ingrédients d’une saga même s’il m’a manqué un soupçon de rythme pour être vraiment embarquée à 100%. Pour autant, ce retour dans le passé à la rencontre des Terre-Neuvas est extrêmement passionnant pour découvrir ce métier qui fit vivre et vibrer les côtes malouines!
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12 Comments
les couvertures sont très jolies et l’histoire a l’air intéressante, à garder dans un coin de ma tete pour les emprunter 🙂
J’espère que l’histoire te plaira 🙂
ça a l’air d’être une très belle série ! j’aime quand les dessins sont à la hauteur des histoires …
Comme je le disais, certains dessins oui mais d’autres bien moins. Et c’est dommage car cela a gêné un peu ma lecture mais il n’empêche que cela reste chouette à lire!
Une BD qui plaira à mon papa j’en suis sûre et c’est bientôt son anniversaire 😉
Merci pour la découverte
Bises
Une BD 100% bretonne que ce soit dans son histoire que dans sa création! 😉
J’espère qu’elle lui plaira, bises.
je ne suis pas assez bd (sauf quand c’est drôle) alors je passe mon tour mais tu en parles bien )
Merci! En BD, il y a tellement de genre que chacun y trouve son compte et c’est bien là l’essentiel ^^
Ca a l’air d’être un très beau livre !Bises.
Et c’est une belle façon de découvrir le passé de notre région!
Bises
Sympa, je ne connaissais pas du tout mais cela donne bien envie de découvrir ces lectures.
J’en suis ravie et serai curieuse de connaitre ton avis si jamais tu les lis!