Domaine De Kerguéhennec, Joyau Architectural Au Cœur De Brocéliande

Après Malestroit et Josselin (dont la suite arrive prochainement), la suite de mes aventures au cœur de la Destination Brocéliande m’a menée dans un lieu qui m’était totalement inconnu et qui m’a conquise au premier regard, le Domaine de Kerguéhennec, à Bignan.

 

Un peu d’histoire

Sur les vestiges d’un ancien manoir deux financiers suisses, les frères Hogguer, décident en 1710 d’ériger un château au cœur d’un parc de 2000 ha, comme symbole de leur réussite. Après plusieurs changements de propriétaires dès 1732, le domaine devient la propriété du Duc de Lanjuinais en 1872. Ce dernier, maire de la commune de Bignan et conseiller régional du Morbihan, transforme les lieux pour leur apporter l’aspect qu’on leur connait aujourd’hui.

Il transforme le parc, enrichit l’architecture de colonnes et des blasons familiaux et assied ainsi sa position d’homme d’influence dans la région, par le faste de son projet prestigieux.

Devenu propriété du Département du Morbihan en 1972, classé Monument Historique en 1988, le château est restauré et s’ouvre au public dès 1986 pour le parc et en 2006 pour le château. A l’initiative de la Direction Régionale des Affaires Culturelles et du Fonds Régional d’Art Contemporain, le Domaine de Kerguéhennec devient un lieu incontournable de l’art grâce à son parc de sculptures et ses nombreuses expositions d’art contemporain.

 

Le château

Au rez-de chaussée du château, la restauration a conservé le style néo-renaissance datant de la fin du XIX° siècle. Dès que l’on pénètre dans le vestibule, on est saisi par les volumes impressionnants de cette bâtisse.

Le grand salon, situé juste à côté du vestibule, présente à lui seul toute la richesse des lieux avec ses nombreux détails architecturaux et ses dorures délicates.

A la suite de ce salon, se trouve la salle de billard aux couleurs des armes de la famille. La toile qui tapisse les murs n’est pas en reste avec les initiales H et J pour Henri Lanjuinais.

Cette aile du château se termine par la sublime bibliothèque aux boiseries de chêne. Désormais vidée de ses nombreux ouvrages (environ 7000 livres, vendus aux enchères par la dernière propriétaire) cette pièce garde l’atmosphère chaleureuse voulue par le maître des lieux.

De l’autre côté du vestibule, la salle à manger est le symbole du faste des lieux et de l’importance du Duc de Lanjuais, figure politique locale, régionale et même nationale. Colonnes en marbres, dorures sur les candélabres et les moulures, la pièce joue sur l’apparat raffiné inhérent au statut du propriétaire des lieux tout le comme le petit salon qui lui est rattaché.

Placée au sous-sol, la cuisine voûtée possède une ouverture sur l’extérieur mais l’accès au château se fait par un petit escalier dérobé. La présence de l’ancienne cheminée, d’un grand four et d’une cuisinière en fonte, qui permettait de cuisiner et de chauffer la bâtisse, témoignent de l’agitation qui animait ces cuisines au plus fort de la vie de ce domaine.

 

Le parc et ses dépendances

Sur l’avant du château, le parc fut aménagé à la française par le Duc de Lanjuais, contrastant avec les jardins à l’anglaise qui se situent à l’arrière du domaine. La grille qui fait face à l’allée cavalière qui mène à ce lieu, fut installée pour apporter un rayonnement supplémentaire et une impression de grandeur pour les invités qui y pénétraient pour la première fois.

Le bassin et les bâtiments, les anciennes écuries et les anciens logements des domestiques, qui entourent l’entrée renforcent cette impression de grandeur voulue par le Duc, notamment avec la présence du bassin au cœur de la cour d’honneur. Les communs sont désormais utilisés en atelier de restauration alors que les écuries sont devenues un lieu d’expositions.

 

Le potager

Créé en 1873, le potager servait initialement à la production du château. Après quelques années à l’abandon, il accueille aujourd’hui un jardin partagé tenu par les habitants de la commune, heureux de pouvoir travailler la terre dans cet espace remarquable.

Au-delà du château, au nord de la bâtisse plus précisément, s’étend le parc à l’anglaise et l’arboretum. Par manque de temps, je n’ai pu m’y rendre trop subjuguée par le château et les expositions présentes. Dans un prochain billet, je vous emmènerai à la découverte du parc des sculptures et des œuvres exposées dans le château mais aussi les écuries et l’orangerie.

 

Merci à la Destination Brocéliande et au  BeBreizh-Blog pour cette plongée dans le faste du Domaine de Kerguéhennec, ainsi qu’à Virginie, qui fut ma guide lors de cette visite.

 

Domaine de Kerguéhennec
Propriété du Département du Morbihan
56 500 Bignan
02 97 60 31 84
www.kerguehennec.fr

 

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A venir :

Le Domaine de Kerguéhennec
Haut lieu de l’art contemporain en Bretagne