A quelques jours de la commémoration du centenaire de la fin de la Première Guerre Mondiale, je vous emmène dans l’Oise, mon département d’origine, au Mémorial de l’Armistice situé en forêt de Compiègne.
Mémorial de l’Armistice
C’est en plein coeur de la forêt de Compiègne que les trains des chefs d’états-majors alliés, menés par le Maréchal Foch, et allemands se retrouvèrent loin des regards pour signer l’Armistice de la Première Guerre Mondiale. En 1922, cet endroit devint un lieu de mémoire avec la création de la clairière, l’érection d’un monument et surtout l’installation du wagon rénové de la Compagnie des Wagons Lits qui, après avoir repris du service durant quelques années, est finalement venu prendre place ici, symbole de cette victoire.
En 1940, dans une volonté de revanche, c’est à cet endroit même qu’Hilter choisit de rencontrer la délégation française pour signer la reddition avant d’ordonner la destruction du lieu et l’évacuation du wagon en Allemagne. A la fin de la guerre, le lieu est réaménagé avec la copie exacte de ce wagon restaurant et la création d’un musée.
Le Wagon
Après le départ du wagon en Allemagne sur ordre des nazis, il ne fut rien retrouvé de lui à la Libération. C’est donc une copie offerte par la Compagnie des Wagons Lits que l’on peut découvrir sur le site aujourd’hui.
Réaménagé avec le mobilier d’origine, la voiture restaurant et tous ses détails se dévoilent à travers les vitres où l’on aperçoit les étiquettes qui marquent la place de chaque protagoniste de ce jour important. On imagine en un instant le moment solennel qui s’y est déroulé.
Le Musée
En prolongement de la salle qui abrite le wagon se trouvent le musée et les différents espaces qui relatent les événements de la Première Guerre Mondiale puis de la Seconde, à travers des archives, des témoignages et des objets comme ces bijoux confectionnés par les poilus sur le champs de bataille.
Ces nouvelles salles, que je n’ai malheureusement pu voir lors de mon passage en juillet dernier les travaux n’étant pas achevés, offrent un panorama complet sur le déroulé des deux guerres à travers un parcours immersif.
On ne sut que dans les années 1990, grâce à des témoignages, ce qu’il était advenu du wagon envoyé en Allemagne par les nazis. Détruit par un incendie à la fin de la guerre, des villageois des alentours récupérèrent quelques éléments métalliques avec l’objectif de les revendre. Ces pièces, finalement conservées, sont aujourd’hui revenues au Mémorial, rares vestiges de cette voiture.
La Clairière
La Clairière, créée en 1922, est le premier espace aménagé lors de la création du Mémorial. Une dalle commémorative fut érigée au centre du site portant l’inscription « Ici le 11 Novembre succomba le criminel orgueil de l’Empire Allemand vaincu par les peuples libres qu’il prétendait asservir ».
De chaque côté de celle-ci, deux autres dalles représentent l’emplacement des wagons alliés et plénipotentiaires lors de la signature. A leurs côtés, l’alliance de la Paix signifie l’alliance et l’unification des peuples avec l’inscription en 52 langues du mot Paix. Un symbole fort.
Le Mémorial de l’Armistice, que j’avais déjà visité petite mais dont les souvenirs étaient bien lointains, est un lieu chargé d’histoire, incontournable dans la commémoration de la Première Guerre Mondiale. Avec le nouvel aménagement et surtout le wagon, ce lieu nous plonge directement dans les événements qui bouleversèrent la France. Un lieu que j’ai adoré redécouvrir, notamment en cette année de centenaire !
Mémorial de l’Armistice
Route de Soissons
60200 Compiègne
03 44 85 14 18
www.musee-armistice-14-18.fr
Tarif : de 3 à 5 €
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Merci à Oise Tourisme et à Fluxus Communication pour cette invitation, ainsi qu’au Mémorial de l’Armistice pour leur accueil et à Claire, mon guide, pour cette visite !
6 Comments
Je ressors toujours chamboulée de ce genre d’endroit ! Bisous
Ca chamboule beaucoup mais il est important de visiter ces lieux et de garder ce devoir de mémoire bien présent…
Bisous
Bonjour Lalydo, Dieu qu’il est très utile ce billet et surtout en ce moment.
J’aime particulièrement le wagon et ses détails, tout l’ensemble donne une émotion.
Merci pour ce partage historique.
Bonjour Jean-Pierre, ravie que cet article te touche. Ce lieu est incontournable à la fois dans la commémoration à venir et dans un devoir de mémoire qu’il faut continuer de faire vivre. Un lieu émouvant et fort.
En France on adore fêter les anniversaires des début/fin d’événements, des années de naissance, de mort, parfois ça m’agace mais je dois bien avouer que ça permet de faire vivre notre histoire et c’est bien de transmettre cela à nos enfants, c’est notre devoir de mémoire. Merci pour la visite !
Il est vrai que c’est pas gai mais comme tu le dis, c’est ainsi que l’on fait vivre notre histoire et que la transmission, extrêmement nécessaire, doit se faire. Ne pas oublier pour mieux agir au quotidien !