Kiki De Montparnasse

Kiki De Montparnasse de Catel et Bocquet

Alice Prin naît en Bourgogne au début du XX° siècle et grandit auprès de sa grand-mère. Sa mère décide de la faire venir auprès d’elle à Paris mais face à son indifférence, la jeune fille se rebelle et finit par poser nue pour un sculpteur. Mise à la porte par sa mère, elle se met à fréquenter le quartier Montparnasse et à poser pour tous les artistes de l’époque. C’est ainsi qu’elle devient la célèbre Kiki de Montparnasse…

Lorsque j’ai entendu parler de cette bande dessinée de Catel et Bocquet, notamment chez Le Joyeux Bazar, j’ai tout de suite été tentée car Kiki de Montparnasse était la muse du photographe Man Ray que j’adore. Après avoir lu, il y a quelques années, l’autobiographie de ce talentueux artiste, j’avais envie d’en savoir plus sur celle qui l’a inspiré et dont il a partagé la vie. De plus, le support de la bande dessinée m’a paru une belle idée pour découvrir la vie de celle qui a prêté ses traits aux plus grands!

J’ai vraiment aimé le principe de cette autobiographie dessinée. C’est une façon originale de romancer et de présenter la vie de cette femme qui vécut au milieu des plus grands artistes surréalistes. Sous forme de chapitres, on découvre la vie de Kiki, des instants qui ont marqué sa carrière, sans s’encombrer de longs discours et cela la rend la lecture agréable et fluide, légère et divertissante. De plus, j’ai aimé retrouver les biographies des artistes présentés tout au long du livre, ainsi qu’une biographie datée de Kiki. Le travail de documentation est extrêmement précis et très intéressant à découvrir.

J’ai été plus déçue par le graphisme. Certains personnages, comme Man Ray sont très bien représentés, et je l’ai reconnu au premier coup d’oeil, mais ce qui n’est pas le cas pour tous, à commencer par Kiki elle-même. Le trait simple du dessin m’a parfois dérangée, car je l’ai trouvé trop grossier. Malgré tout, j’ai aimé retrouver les oeuvres dans lesquelles Kiki apparaît, transposées en dessin, dans une sorte de mise en abîme. J’aurais aimé également un peu de couleur, qui aurait rappelé les toiles des artistes et cette époque si folle…

Une lecture légère et agréable qui m’a permis de découvrir d’une jolie façon la vie de l’insatiable Kiki de Montparnasse. Cela ne restera sans doute pas dans mes lectures remarquables en bande dessinée, l’esthétique y étant pour beaucoup, ce qui est un comble, tout de même, pour une BD!  😉

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