La Métamorphose de Franz Kafka
Un matin, Gregor se réveille transformé en insecte géant. Malgré ses sentiments d’homme, il n’a plus rien d’humain et doit faire face à la répulsion de sa famille.
Depuis le temps que j’entendais parler ce livre, je me suis enfin lancée. Il faut dire que je m’attendais à un pavé, complexe à lire… alors que c’est vraiment tout le contraire! Très court, d’une écriture très limpide, il se lit vraiment avec beaucoup de facilité. Et on se prend très vite à l’histoire.
Un jeune homme, Gregor, voit soudain sa vie basculer lorsqu’il se transforme en insecte géant. Alors que Franz Kafka aurait pu faire basculer cette histoire dans le fantastique le plus complet, il choisit au contraire de transposer ce fait extraordinaire dans la plus pure ordinarité. Et cette métamorphose quoique que pas banale et répugnante, parait presque naturelle. Comme nous voyons tout du point de vue de Gregor, les sentiments humains qu’il continue d’éprouver, nous font avoir de l’empathie pour lui. Car malgré sa transformation, il reste le plus humain de tous les personnages, à savoir sa famille. Ces derniers, bien que choqués par cet évènement, montrent plus de répulsion et d’indifférence sur son état que de pitié et d’intérêt. Sa jeune soeur, prend sur elle de s’occuper de lui dans les premiers temps, mais rapidement cette tâche lui pèse. Ce qu’il faut savoir de Gregor, c’est que c’est grâce à lui que la famille vivait confortablement depuis la perte d’emploi du père. La préoccupation première de la famille devient donc de chercher comment subsister sans Gregor et non de tenter de trouver une solution pour ce pauvre jeune homme. Finalement, comme il ne sert plus à rien, ils s’en désintéressent. Pendant ce temps là, lui se débat avec tous ses sentiments qu’il ne peut exprimer et contre toute cette indifférence. La force de ce roman est de démontrer que finalement n’est pas parasite qui parait l’être. Il montre ainsi la complexité des rapports humains et l’importance du paraitre dans notre société, bien que l’action se déroule il y a près d’un siècle. Alors que l’on pourrait croire le cercle familial plus soudé dans les épreuves que n’importe qui d’autre, on se rend compte qu’il n’en est rien et que ce sont même peut être les rapports les plus complexes qu’il puisse exister. Kafka était en pleine crise familiale au moment de la rédaction de ce livre, on peut voir dans cette histoire un écho à ses propres doutes, lui qui peine à trouver sa place parmi eux.
Ce roman, parfois même appelé « nouvelle », est court, efficace et très bien écrit. Je me suis prise d’affection pour Gregor, lui la « bête humaine », seul face aux humains parasites, assoiffés de paraitre et sans scrupules. Un excellent roman, résolument moderne pour l’époque (1912), qui trouve toujours une résonnance par les thèmes abordés à notre époque. Je comprends mieux, l’ayant ENFIN lu, pourquoi une telle réputation le précède.
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24 Comments
je l’ai lu quand j’étais à l’école :-).
j’ai bien reçu ta carte postale! merci!
Mais je t’en prie! 😉
Pour ce livre, encore un que je suis ravie d’avoir découvert par moi-même et surtout maintenant. Je n’aurais pas été aussi réceptive à 16 ans , je pense.
Cela fait des années que je me dis que je devrais le lire! Depuis le lycée je crois 😉
Lance toi, c’est une excellent roman! Et comme je le disais plus haut, on est peut-être plus réceptif à notre âge pour ce genre de livre qu’au lycée!
Merci beaucoup pour ta carte que j’ai reçue avec beaucoup de plaisir! Bises!
Mais je t’en prie, tout le plaisir est pour moi! 😉
je l’ai lu il y a pas mal d’années, et j’ai adoré aussi!!
Héhé, il ne prend pas une ride ce roman! 😉
Je ne l’ai pas lu, mais il faut définitivement que je l’ajoute à ma liste !!
J’ai bien reçu ta carte aussi. Merciiiii !!!! 🙂
Mais de rien!
Je te conseille fortement de le lire!!!
Excellent roman, je l’ai lu deux fois, au lycée puis plus tard. Je pense qu’avec un peu de maturité le livre offre un autre éclairage, mais tu as bien résumé l’essence de la Métamorphose.
J’ajouterai simplement que j’ai vu dans ce court roman un moyen pour Kakfa d’exorciser ces démons intérieurs, et de régler en partie ses comptes avec un père aimé et détesté à la fois.
Je suis entièrement d’accord avec toi! Merci pour ton avis!
C’est un auteur que je veux lire depuis longtemps, il faut que je l’ajoutes à ma PAL !!!
Je ne peux que te le conseiller!
Ce livre m’a beaucoup marqué, je l’adore.
Bonjour et Bienvenue!
Ce livre ne peut laisser insensible, c’est vrai. Je crois que pour ma part, il va aussi faire partie de mes livres de référence! 😉
A bientôt!
J’ai adoré ce livre! 🙂 Souvenirs de ma période lycée 🙂
Bisous
Je suis vraiment en retard pour le lire!!! 😉 J’ai adoré aussi!
Bises!
C’est un de mes livres préféré avec « l’étranger » de Camus, il faut que je le relise d’ailleurs.
Il faudrait que je relise l’étranger, je crois qu’à l’époque, je n’ai saisi toutes les bonnes subtilités de ce roman.
Kafka avait exprimé à Max Brod, son ami d’enfance, sa dernière volonté : « brûler toute son œuvre » après son décès.
Mais l’ami avait trahi ce testament, oublié son serment et légué lui-même à sa mort, toute l’œuvre à sa secrétaire.
Et à la mort de cette hasardeuse héritière, ses deux filles se sont empressées de réclamer ce fabuleux héritage.
Et c’est là que l’état hébreu intervient pour mettre un terme à ce remue-ménage… et s’approprier l’œuvre la plus paradoxale de l’histoire.
Relisez Kafka pour comprendre la vanité de ce bras de fer avec la Loi.
Parce qu’ils ne sont pas que deux à s’affronter pour s’arracher les plus belles pages de ce « Procès » puisqu’il y a un troisième homme au bout du tunnel qui leur a interdit d’avoir accès à sa petite vérité…
Cette vérité la voici :
Entre Dieu et l’homme : il y a un malentendu…
http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Balle%20de%20Kafka
Merci pour cette précision! Je savais qu’il avait demandé à son ami de tout brûler mais que ce dernier ne l’avait pas fait mais j’ignorais la suite de l’histoire.
A bientôt!
Très intense nouvelle. Le passage de l’adolescence à l’âge adulte, il me semble … Avec ce regard parental effrayé, déboussolé, sur cet être en pleine mutation. Je l’ai perçu comme ça, peut être trompe-je.
Bonjour et Bienvenue!
C’est une autre interprétation, que je n’ai pas saisie, mais qui est très juste!
A bientôt!