TERRA INCOGNITA
Mars 2005. Ce soir-là, nous arrivons par bateau et, dès l’embarcadère, nous sommes accueillis à bras ouverts.
Notre contact a pris soin de nous louer une voiture, l’hébergement et s’est chargé de la préparation du dîner. La douceur de l’endroit contraste avec le lieu que nous avons quitté quelques heures plus tôt. Le dépaysement se fait plus fort encore lorsque nous nous dirigeons vers notre point de chute. Les vitres baissées, nous humons l’air chaud, légèrement humide, et fruité des cultures jouxtant la route.
Les bras nous tombent lorsque nous arrivons sur notre lieu de villégiature. Nous sommes cinq adultes, deux couples et une célibataire. Là, nous attend une chambre, composée de trois lits superposés, ouverte à tous vents, sans porte, aux fenêtres sans vitres, seules des persiennes nous protègent un peu du soleil et des regards indiscrets. Nous déposons nos sacs respectifs pour passer à table où nous nous en-rhumons avec délice.
Nous nous changeons dans l’espace douche, chacun notre tour, en prenant garde aux araignées, scolos et autres joyeusetés comme les scorpions qui sillonnent le sol. Installés dans nos lits de 90, nous aurons pour compagnie des grenouilles, des anolis, des moustiques et un couple de chauves-souris venues s’occuper de ces derniers.
Le lendemain, après un rapide petit-déjeuner, nous visiterons quelques sites évoquant le paradis, d’autres nous délecteront. Je pense notamment à cette fête des cuisinières dans l’un des bourgs où moyennant quelques euros, nous dégusterons un déjeuner, à base de riz et racines ainsi que de quelques spécialités dont les dombrés, au son du groupe local.
Le jour suivant, nous placerons la voiture à l’ombre pour profiter de la plage, de ses palmiers et cocotiers. Après un bain de soleil sur le sable blanc, dotés de nos palmes, masque et tuba, nous profiterons de la lagune aux eaux si chaudes qu’il nous faudra passer la mince barrière de coraux pour observer plus à loisir les myriades de poissons colorés et les quelques tortues de mer. En sortant de l’eau, tout en nous étonnant de la fraîcheur de l’air (un petit 27 °C ce jour-là), nous nous installerons sous un carbet où sera servi le meilleur colombo de poulet dégusté à ce jour. Plus tard, nous nous entasserons dans un bateau en partance pour le « continent ». Nous enjamberons des valises et leurs propriétaires pour saluer une dernière fois l’île en forme de cœur, une galette selon les guides (où vont-ils chercher ça ? pas en Bretonnie manifestement), en faisant le vœu d’y retourner. Un jour.
Cet exotisme me donne envie de sauter dans le premier avion, direction les cocotiers… pas vous?
Un grand merci à à ma copine #breizhblogueuses La Cambroussienne pour cet article, je vous invite à aller lui rendre une petite visite sur son blog Cambroussienne.
6 Comments
Je reconnais cet endroit et le monsieur qui fait visiter le moulin aussi 😉
ça fait rêver… 🙂
Des moments de rêve sur cette plage avec un bon colombo de poulet après les efforts…Oui, ça donne très envie ! Bises
arrrfff, les bébêtes ne me tentent pas trop par contre…
Merci à Lalydo d’avoir accepté mon billet. Marie-Galante est à mon sens la plus agréable des îles de l’archipel de la Guadeloupe, grâce notamment à son timbre authentique.
ça donne envie d’évasion tout ça 🙂